La Saga Maeght - Toute l'aventure Maeght racontée par Yoyo Maeght

 Dans le livre La Saga Maeght, Yoyo Maeght, petite-fille de Marguerite et Aimé Maeght, pose son regard sur la vie d’une communauté où se retrouvent artistes, écrivains, mécènes, cinéastes, musiciens et les tous les amoureux des arts. Elle détaille l’épopée de ses grands-parents dont le nom est maintenant indissociable de l’histoire de l’art du XXe siècle.

Yoyo Maeght, part sur les traces de son grand-père, ce surdoué visionnaire, galeriste, éditeur, mécène qui bâtit un empire artistique et créa la Fondation Maeght à Saint-Paul-de-Vence. Elle livre une série d’anecdotes inoubliables et amusées sur les communautés artistiques et un regard avisé sur l’art contemporain.

Aimé Maeght a connu un destin fulgurant. Orphelin devenu l’ami de Bonnard, Matisse ou Braque. Grâce à ces rencontres décisives la galerie Maeght ouvre à Paris en 1945, y seront exposés maîtres modernes et talents en devenir. Puis Aimé forge d'autres magnifiques et solides amitiés avec Miró, Giacometti, Léger, Chagall, Calder, Tàpies, Chillida... mais aussi avec Malraux, Prévert, Aragon, Char, Reverdy, Sartre ou Genet…

Le livre égrène une incroyable galerie de portraits avec foule de souvenirs et témoignages révélateurs de la fantaisie et de la détermination des artistes, des années 1930 à aujourd'hui. Dans un tourbillon de vernissages, fêtes, expositions, Yoyo dresse un portrait truculent du monde de l’art et raconte avec amusement la complicité qui la relie à Miró, Chagall, Braque, Prévert, Montand qui ont guidé ses pas dès son enfance. Yoyo Maeght, née en 1959, perpétue l’esprit Maeght en consacrant sa vie à l’art et à l’architecture, en tant que galeriste, éditrice ou commissaire d’exposition, pour son récit,

« Yoyo Maeght raconte cette époque flamboyante dans un livre qui retrace l’incroyable quotidien d’une famille hors norme. » Le Parisien.

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Extrait de La Saga Maeght - Chapitre - Vernissage chez Papy

Les soirs de vernissage, la galerie de Papy est bondée. Les conversations animées s'impriment en nous pour toujours. Deux critiques s'engueulent dans un coin :

« As-tu vu cette exposition de merde ! Que veut dire cet artiste qui décharne les corps ?

- Comment oses-tu ? Le gars est un génie ! »

Pas de tiédeur, pas de consensus. Á cette époque, la censure officielle est encore en vigueur et la vie sociale très policée, alors en privé, toutes les outrances, tous les excès sont possibles - on peut même dire ce que l'on pense. Flo et moi nous nous faufilons un peu plus loin. Ici, on parle italien et anglais alternativement, comme si c'était une seule et même langue. Là, une foule se presse autour d'Aragon et d'un minet qui le tient par la main. J'ai beau fréquenter une très stricte école catholique du VIIe arrondissement, voir deux hommes ensemble m'apparaît comme une chose banalement naturelle, à tel point que j'aurai bientôt des ennuis à la cantine en expliquant à une camarade horrifiée que, bien sûr, deux hommes peuvent tout à fait s'aimer. Joannet, le fils de Pepito Artigas qui fut le grand complice céramiste de Miró, vient d'arriver avec sa femme, la magnifique Mako. Elle porte un kimono traditionnel japonais et des socques en bois, son visage impassible est d'une beauté hiératique. On entend aussi des voix du terroir aux accents roulants, aux « r » rocailleux, au phrasé syncopé. Je saute dans les bras d'Ubac pour l'embrasser, il discute avec Frénaud qui me fait une grimace en guise de marque d'affection, Chagall chuchote en russe avec sa femme et commente les tableaux, comme je passe devant lui, il me caresse affectueusement la tête et me décroche un clin d'œil narquois ; c'est pour moi le signe qu'on m'autorise à m'échapper pour aller jouer dans la cour en attendant qu'on aille dîner.

Ah, les dîners de vernissage ! Ce sont de véritables événements organisés pour célébrer l'artiste. Ils rassemblent près de cent cinquante personnes. Tous se pressent pour prendre place aux tables stratégiques, celle de l'artiste, celle de Papy et Mamy, celle de l'écrivain qui a rédigé les textes du catalogue, ou encore celle du directeur de la galerie... S'y retrouvent Prévert, le journaliste et producteur Pierre Dumayet, Aragon, Diego Giacometti - le frère d'Alberto - et presque tous les autres artistes de la galerie Maeght, Yves Montand, André Malraux, Michel Guy, des critiques influents, de très puissants hommes d'affaires, des politiques, des acteurs, des femmes excentriques, des élégants, de futurs talents de la mode ou de la scène artistique. Pas de table pour les enfants, nous sommes toujours parmi les adultes. Pour ces mémorables dîners, Papy choisit des endroits décalés : une péniche (cela se fait encore très peu), un bistrot typiquement parisien, un bal musette, un cirque. Il y a souvent un groupe de jazz mais ce peut tout aussi bien être un orchestre des rues. C'est toujours l'occasion de danser. Calder valse avec Nina Kandinsky, Papy invite chacune de nous pour un tour de piste, Mamy rit aux anges, elle adore ces ambiances joyeuses. Pourtant, elle ne perd pas des yeux les convives, tente de deviner si le succès de l'exposition sera au rendez-vous.

Ce soir, nous sommes au Train Bleu, le célèbre restaurant aux dorures magnifiques qui surplombe la gare de Lyon, privatisé pour l'occasion. Quand nous arrivons, les tables sont parfaitement dressées et les serveurs au garde-à-vous. Bien sûr, le menu posé devant chaque convive est orné d'une lithographie originale de l'artiste exposé ce soir à la galerie. Les conversations tournent, bruissent, rien n'est considéré comme hors de notre portée. Je me gorge de tout cela. Ces outrances, ces passions s'emmagasinent en moi, en strates successives. Comme une musique enivrante, je n'en perds rien, ne veux rien en perdre, je lutte contre le sommeil. Miró trace un oiseau au dos d'un menu et me le tend. Je m'endors bien plus tard, sur l'épaule de Flo, dans la Rolls qui roule silencieusement en direction de la maison, à travers un Paris désert. Bien sûr, pas d'école pour nous le lendemain.

Une de mes photos de mon grand-père préférées, le voilà arrivant à New York lors de la première traversée transatlantique du paquebot France.

Marguerite Maeght, née le 25 août 1909 et décédée en juillet 1977.
La voici posant pour Henri Matisse, par chance quelques séances ont été filmées.
Extrait de La Saga Maeght :
"Marguerite Devaye est née dans une famille de riches commerçants provençaux. Certains sont maraîchers, d'autres, aux origines génoises, propriétaires de bateaux, fournissent en épices et fruits secs toute une partie de la Méditerranée. Un de ses oncles est membre fondateur du très chic Motor Yacht Club d'Antibes. C'est un original passionné de sports mécaniques qui possède un fameux garage automobile, un des plus grands de la Côte d'Azur. Excentrique et généreux, il fait réaliser spécialement un dériveur pour chacun de ses enfants. Guiguite a d'abord grandi à Bargemon, un joli village de l'arrière-pays, puis à Cannes où ses parents sont grossistes en fruits et légumes, leurs entrepôts encadrent le marché Forville. C'est là, parmi les vendeurs joviaux et caustiques, dans le quartier le plus trépidant de Cannes, qu'elle développe un sacré sens de la repartie, une drôlerie, une spontanéité et un talent pour le contact humain qui, quelques années plus tard, joueront un rôle capital dans l'ascension professionnelle du couple. Mais plus que tout, le talent de Guiguite, c'est son aptitude au bonheur."

ARTE, La première "Galerie Maeght", à Cannes.

Dans l’arrière-boutique, Aimé installe une imprimerie. Il fait une rencontre décisive, Pierre Bonnard. En 1939, alors qu’Aimé Maeght est mobilisé à Toulon, Marguerite tient seule le magasin et prend des initiatives en y accrochant, pour les vendre, des peintures et tableaux. En pleine guerre, en 1942, le couple Aimé et Marguerite Maeght a un deuxième fils, Bernard. L’approvisionnement en appareils de radio se désorganisant, bientôt la boutique ne présente plus que des tableaux qui eux se vendent plutôt bien. Cannes étant en zone libre. Aimé, par sa sympathie et son enthousiasme attire de jeunes talents qui lui confient leurs œuvres : André Marchand, Geer van Velde, Jean-Gabriel Domergue, Dany Lartigue (le fils du photographe), Kees Van Dongen… Déjà, avec une prescience, il joue les découvreurs. Aimé Maeght entre en étroite relation avec Jean Moulin, avec qui il ouvre, le 6 février 1943, une galerie à Nice. Les Maeght fréquentent, rencontrent, croisent la plupart des peintres reclus sur la Côte d'Azur. En 1943, les Maeght, sont contraints de quitter Cannes car Aimé imprimait cartes d’identité et tickets de ravitaillement pour un groupe de résistants de Grenoble et Jean Moulin a été arrêté. Ils se replient à Vence dans l’arrière-pays niçois, au-dessus de la propriété d’Henri Matisse.

Georges Braque et Aimé Maeght.
Georges Braque et Aimé Maeght.

Georges Braque fut le mentor de mon grand père, il exposa à la Galerie Maeght dès 1945 et jusqu'à sa mort, en 1963.

Extrait de la Saga Maeght "Quand Braque est venu me rejoindre à Saint-Paul, un mois après la mort de mon petit garçon, j’étais au fond du désespoir. Il m’a dit : “Puisque vous avez tant envie de faire quelque chose qui dépasse le commerce des arts que vous avez l’air de mépriser, comme je vous comprends, faites quelque chose ici, quelque chose qui n’aurait pas de but spéculatif, qui nous permettrait à nous les artistes d’exposer de la sculpture et de la peinture dans les meilleures conditions possible de lumière et d’espace. Faites-le, je vous aiderai".

Aimé Maeght, Florence, Yoyo et Marguerite Maeght et André Malraux, 1964..

Discours d'André Malraux pour l'inauguration de la Fondation Maeght

"(…) Madame Monsieur, je voudrais essayer de bien préciser au-delà de tous les services que vous avez rendus au pays par votre vie entière – car tout ceci est la fin d’une vie, non pas une sorte d’accident - je voudrais essayer de préciser en quoi ceci me paraît tout autre chose qu’une fondation et, si vous le permettez, en quoi cette soirée a peut-être un caractère historique (…) Vous venez de tenter ici, par le fait que vous avez tenté de résumer probablement la suite des amours d’une vie, par le fait que les peintres qui sont là se trouvent être tous, à quelque degré, ou bien des poètes ou bien des hommes qui expriment puissamment la poésie de notre temps, vous avez tenté de faire quelque chose qui n’est en aucune façon un palais, en aucune façon un lieu de décor et, disons-le tout de suite, parce que le malentendu va croître et embellir, en aucune façon un musée. Ceci n’est pas un musée.

Lorsque nous regardions tout à l’heure le morceau de jardin où sont les Miró, il se passait la même chose que lorsque nous regardions la salle où étaient les Chagall. Ces petites cornes que Miró réinvente avec leur incroyable puissance onirique sont en train de créer dans votre jardin avec la nature au sens des arbres, un rapport qui n’a jamais été créé.

Quand nous parlons de fondation, la plus célèbre américaine, c’est-à-dire Barnes, si elle était ici, elle n’aurait aucun rapport avec ce que vous avez fait, elle serait en arrière de cinquante ans, car admirable comme elle est, elle est un musée. Mais, ici, est tenté, avec un résultat que nous n’avons pas à juger et qui appartient à la postérité, est tenté quelque chose qu’on n’a jamais tenté : créer l’univers, créer instinctivement et par l’amour l’univers dans lequel l’art moderne pourrait trouver à la fois sa place et cet arrière-monde qui s’est appelé jadis le surnaturel.

Ceci est à peine fini et nous sommes sur le silence qui succède au dernier coup de marteau. Je pense à Shakespeare : « C’est par une nuit pareille, Jessica… » Bien. C’est par une nuit pareille qu’on écouta le silence qui succédait au dernier marteau qui avait fait le Parthénon, c’est par une nuit pareille que Michel-Ange écoutait les derniers marteaux qui construisaient Saint-Pierre.

Madame, Monsieur, je lève mon verre à celui qui, plus tard, lorsque au lieu qui fut Paris s’inclineront les gens murmurants et penchés, ayant écrit « ici la peinture poussa entre les pavés » viendra ici et dira « ce rapport qui est maintenant notre rapport avec la vie et qui est né de la peinture, il est peut-être obscurément né cette nuit. » Et lorsque ceci n’existera plus, alors l’homme auquel je lève mon verre fera une petite inscription « il s’est peut-être passé ici quelque chose de l’esprit."

Aimé répond en remerciant son épouse, Marguerite : "Elle a toujours été la compagne des bons et des mauvais jours. Les rapports qu’elle a eus avec les artistes m’ont beaucoup aidé, elle m’a toujours secondé. Je trouve logique que la Fondation porte autant son nom que le mien."

L’inauguration se poursuit par un dîner dans la cour centrale peuplée de sculpture de Giacometti. Tous les artistes Maeght sont présents parmi les poètes, les cinéastes, les comédiens, les hommes politiques et les ouvriers du chantier…  La télé et les radios captent les impressions des uns et des autres. Chagall confie : Je suis très ému et je sens que quelque chose de fantastique se produit ce soir. Ce n’est pas un musée, c’est autre chose et seul Maeght pouvait faire cela. Je suis content que figurent ici mes tableaux.

Yves Montand à la Fondation Maeght le 28 juillet 1964.

La soirée, sous les étoiles, s’achève par un tour de chant où Yves Montand interprète une chanson de Prévert, « Dans ma maison ». Ella Fitzgerald, dans sa robe de mousseline, charme et séduit l’auditoire. Déjà, Aimé Maeght mêle toutes les expressions artistiques. Cette nuit-là, la Fondation Marguerite et Aimé Maeght devient la première place consacré à l’Art vivant.

Giacometti dans son atelier parisien photographié par son ami Ernst Scheidegger.

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Toute la presse sur La Saga Maeght ici

Le Figaro - par Bertrand de Saint Vincent :

Quand on s'appelle « Yoyo » -alias Françoise -, il faut s'attendre à en connaître, des hauts et des bas. Mais à ce point-là, ça donne le tournis. Après sa naissance, en janvier 1959, ses parents, Adrien et Raule, lui font croire qu'elle est une enfant trouvée ; ça lui apprendra à être si l’aide. Il y a de meilleurs débuts dans la vie. Pourtant, elle est née avec une cuillère en argent dans la bouche. Son grand-père, Aimé -papy -, marchand d'art, est un galeriste comblé. Éditeur, collectionneur, de Matisse à Giacometti, de Bonnard à Chagall, ce visionnaire a fait fortune en exposant les artistes du monde nouveau. En 1947, il a réuni les enfants terribles du surréalisme. « La beauté sera convulsive ou ne sera pas », indique le catalogue. Yoyo et ses sœurs, Isa et Flo, jouent à la vaisselle miniature chez Braque, apprennent à regarder les oiseaux avec Miro. Mais on n'est pas chez la comtesse de Ségur : elles ne reçoivent aucune éducation. Livrées à elles-mêmes, laissées à l'abandon par leurs parents comme des broussailles, elles poussent de Paris à Saint-Paul-de-Vence dans un tableau dont la fantaisie n'est qu'apparence. Brouillé avec son père, Adrien collectionne les belles voitures. Aimé a perdu son autre fils, Bernard. Pour apaiser son deuil, il crée une fondation. Il y met tout son génie, et son argent. Le lieu, prodigieux, est inauguré par Malraux en juillet 1964. C'était il y a cinquante ans. Triste anniversaire. Les bougies sont mortes. Après les heures de gloire, c'est la période noire. Le « passeur de lumière » que décrit sa petite-fille éblouie s'éteint en 1981. La guerre de succession est sans pitié. Plus déchirée qu'une toile, Yoyo décrit les vautours, les coups de poignard, la jalousie. C'est de la peinture au couteau. En octobre 2009, recevant sa Légion d'honneur des mains de Frédéric Mitterrand, l'aînée des Maeght rendait hommage à « sa famille chérie : Aimé, Marguerite, Adrien, mes superfrangines, Flo et Yoyo, mon frère, Julien ». Le vernis a explosé. La couleur de l'argent n'est définitivement pas celle du bonheur.

Mon œil sur l'art - Jacques Bouzerand :
Ce livre intelligent, fourmillant d’anecdotes et de détails savoureux,  on le dévore comme un polar d’été. C’est de prime abord le récit fabuleux d’une plongée familière, familiale, intime dans ce panthéon des artistes constituant l’entourage amical, prévenant du grand-père fondateur : Aimé Maeght. Pas des artistes au rabais, des peintres du dimanche ou des barbouilleurs à la petite semaine… Non, ce sont les plus grands artistes du siècle, les créateurs les plus inspirés, des icônes de l’histoire de l’art…"

Paris Match - C'est Dallas chez les Maeght

Quatre ans après avoir quitté avec fracas la célèbre fondation, Yoyo Maeght publie une saga familiale où elle règle ses comptes.
Interview ELISABETH COUTURIER

Paris Match. Pourquoi dévoiler vos secrets de famille?
Yoyo Maeght.

Dès la mort de mon grand-père, Aimé Maeght, j'ai voulu écrire son histoire. Il n'existait aucun livre sur lui, sur sa galerie ou sur sa fondation. Pourtant, quelle épopée fantastique ! Je voulais savoir comment un gosse orphelin devient le plus grand mar­chand d'art du monde et l'ami de Matisse, Braque, Giacometti, Miró, Prévert, Chagall.

Vous racontez aussi les terribles coulisses de la "saga Maeght".
Au départ, je voulais raconter tout ce qui était visible : les expositions, les relations directes avec les artistes. Finalement, je livre toute l'histoire Maeght à travers mon propre regard. Le fait d'avoir rompu avec ma famille explique cette liberté. Quelle était l'origine du conflit entre votre père et votre grand-père ?

J'ai posé la question à mon grand-père, maintes fois. Quand j'avais 18 ans, il m'a enfin vaguement répondu : il n'y a pas de fâcherie à proprement parler, juste de la déception. Nous, les petites-filles, vivions mal cette situation. Nous étions de tous les vernissages, de tous les événements, mais sans nos parents.

Vous paraissez tenir votre père responsable d'un déclin de l'empire Maeght. Pourquoi ?
J'ai toujours pensé qu'on n'est pas obligé de porter l'image de sa famille. Inutile de vouloir relever le défi ! On peut se dire : "Mon père a été un génie", ce que mon père, Ad rie n, semble ne pas avoir réussi à faire, évoquant souvent avec sévérité le sien, Aimé. Ce n'est pas mal de dire : ''Je veux juste essayer d'être heureux et rendre mes enfants heureux." Bien sûr, on doit transmettre le patrimoine familial mais, si je devais choisir, pour moi, le bonheur serait prioritaire.

Votre père tient-il ses enfants avec son argent, comme son père le faisait ?
Non, pas du tout. Papy lui a permis d'être autonome, c'est très différent. il lui a offert d'avoir ses propres activités, un métier et une imprimerie de cent ouvriers qui travaillaient quasi exclusivement avec les artistes de la Galerie Maeght.

N'est-ce pas l'imprimerie qui a fait la fortune des Maeght ?
La Galerie a édité plus de 12 000 gravures, mais vendait aussi beaucoup de tableaux. Les œuvres de Chagall, de Bonnard, de Braque valaient très cher ; Calder, ça commen­çait à valoir un petit peu ; Kandinsky se vendait mal. Disons que mon père, Adrien, a su faire fructifier les éditions, il était indéniablement doué pour cela.

Vous racontez qu'il peut se montrer injuste et sans-cœur.
C'est un homme intelligent et plein d'humour, mais il veut tout contrôler. Je lui échappe après avoir servi la maison Maeght durant des années, sans pour autant être son ennemie. Il a ses quatre enfants bien dans sa main. S'ils sont dociles, il desserre les doigts, s'ils font quelque chose qui lui dé plaît, alors il serre.

Vous n'êtes pas charitable, non plus, avec votre sœur, Isabelle.
Ou est-ce elle qui ne l'est pas avec moi ? Papa aurait dû l'arrêter. On l'a alerté. Mais rien n'y a fait. Aujourd'hui, elle contrôle quasiment toutes les sociétés familiales et les biens privés, et ce sans partage avec nous, ses sœurs. Et. il y a quatre ans, un événement a fait basculer beaucoup de choses.

Que s'est-il passé ?
A Saint-Paul-de-Vence, j'ai vu arriver sept gendarmes chez moi. L'ordinateur de ma sœur Isabelle avait, prétendument, disparu. Je laisse perquisitionner, car je n'ai rien à cache r. Puis j'ai droit à un interrogatoire nocturne à la gendarmerie au prétexte d'un flagrant délit de vol, avec prise d'empreinte génétique. C'est à ce moment que je me suis dit qu'il fallait une totale absence d'amour familial pour faire subir ça à sa sœur ou à sa fille.

Qu'avez-vous fait ensuite ?
J'ai déposé plainte pour dénonciation calomnieuse. Et je suis allée en justice pour réclamer des comptes.

Et vous êtes sortie de la famille ?
J'ai plutôt été jetée dehors !

A vous lire, on a l'impression d'un immense gâchis tant la Galerie Maeght a été un empire.
C'est un immense gâchis, une famille désunie. Quant à la Galerie Maeght, le monde de l'art jugera. Mais, comme l'a écrit René Char : "Le monde de l'art n'est pas le monde du pardon."

Comment vont-ils réagir face à votre vision des choses ?
Je ne sais pas. Ils ont plus d'imagination que moi ! Ce livre, pour moi, clôt une histoire. J'aime construire, pas détruire. Maintenant, je suis libre ; je peux commencer une nouvelle vie.

Nice Matin - Yoyo Maeght : Mon grand-père, ce géant
PROPOS RECUEILLIS PAR FRANCK LECLERC

Dans le livre qu'elle consacre à La Saga Maeght, Yoyo raconte le parcours lumineux de ses grands-parents, à l'origine d'une fondation qui célèbre à Saint-Paul cinquante ans d'art vivant.

Dans La Saga Maeght, Françoise, alias Yoyo, petite-fille des créateurs de la fondation dont elle porte le nom, règle ses comptes avec une partie de sa famille. Mais elle retrace surtout le fascinant destin d'Aimé Maeght, cet orphelin d'un cheminot du Nord, devenu le marchand et l'ami des plus grands artistes du XX siècle.

Vous avez grandi dans un luxe sans limite. Grâce à vos grands-parents, Aimé et Marguerite Maeght ...

Je nais en 1959. Quand j'ai sept ou huit ans, mes grands-parents ont déjà leur galerie depuis une vingtaine d'années. Leurs moyens financiers permettent de vivre dans un luxe magnifique. Ils résident avenue Foch, puis dans un immense appartement du VIIe arrondissement. Ils ont une Rolls avec chauffeur, ma grand-mère s'habille chez les grands couturiers. Voilà l'environnement dans lequel nous évoluons.

Une enfance heureuse ?

Isabelle, Florence et moi nous ennuyons beaucoup à l'école. Nous n'avons pas grand-chose à raconter aux enfants de notre âge. Dans notre quartier, toutes les petites filles sont habillées de bleu marine tandis que nous portons les jeans que nos grands-parents ou Calder rapportent de leurs voyages aux États-Unis. Le décalage est évident. Sans doute un peu moins pour notre petit frère Jules, de dix ans mon cadet.

Comment le voyez-vous, ce grand-père qui s'entoure des plus grands artistes de son temps ?

Miro passe tous ses étés à Saint-Paul. On nous dépose tous les jeudis, ou presque, chez Monsieur Braque, à l'heure du déjeuner. Nous sommes de tous les vernissages, les artistes nous appellent par nos prénoms. Nous n'avons pas conscience, dans notre enfance, de leur notoriété. C'est seulement à l'occasion de l'ouverture de la Fondation Maeght que nous réalisons à quel point ils sont importants.

Quel souvenir gardez-vous de l’inauguration ?

Je me souviens nettement d'André Malraux, qui était proche de mes grands-parents. Ma grand-mère le considérait même comme l'un des trois hommes de sa vie, avec son mari, bien sûr, et Alberto Giacometti. Je me rappelle aussi l'attention extraordinaire que les invités, ce soir-là, portent à Ella Fitzgerald. Et je suis surprise que l'on applaudisse autant Yves Montand. Pour moi, il est juste une sorte de "tonton". Celui qui m'apprend à nager dans la piscine de la Colombe d'Or.

Parmi tous les artistes présents, qui vous impressionne ?

Calder, énormément. Avec sa grosse voix, son fort accent et sa carrure d'armoire à glace. Dans un poème, Prévert le décrit comme un ours. C'est exactement cela. Ses œuvres sont pourtant d'une telle délicatesse ! Il fallait aussi le voir danser ... D'un seul coup, Calder se muait en petit rat de l'opéra !

Et Giacometti ? Vous effraie-t-il ?

Sa sculpture, pas du tout. Lui, en revanche, est un homme plus fermé, qui ne va pas vers les enfants. Il faut dire qu'à sa mort, je suis petite, je n'ai que cinq ans. J'ai mieux connu son frère Diego, que j'adorais.

Yoyo+Maeght+cour+Giacommeti+-+Fondation+MaeghtYoyo dans la cour Giacometti, à la Fondation Maeght

Aimé Maeght est à la pointe de la modernité. Cela vous semble naturel ?

Moderne, il le sera toute sa vie. Avec un goût prononcé pour les belles choses. Dans sa première galerie à Cannes, il met en vitrine des meubles qu'il dessine lui-même. A Paris, il vit avec du mobilier signé Charlotte Perriand ou André Arbus. Ou porte un col Mao avant l'heure ...

Le Corbusier, dites-vous, est persuadé de se voir confier son projet.

Absolument. Parce qu'il est très proche de Fernand Léger, papy le connaît très bien. Dans cette communauté artistique, où tout le monde se lie, Le Corbusier, qui est l'architecte le plus en vue, ne peut même pas imaginer que ce projet de fondation ne lui revienne pas. Mais mon grand-père, fidèle à ses principes, choisit Josep Lluis Sert, convaincu qu'il saura davantage se mettre au service des artistes.

En conclusion, que vous inspirent l'œuvre et la stature d'Aimé Maeght ?

Un immense respect. Je suis admirative de son incroyable ténacité. Son parcours prouve que rien ne résiste au travail, dès lors que l'on se fixe des objectifs, fussent-ils des rêves, des utopies. Mais si la Fondation est l'élément le plus visible de sa personnalité, pour moi, mon grand-père est avant tout l’éditeur de L'Art vivant. Cette revue est une véritable révolution.

Vous avez quitté la Fondation. La brouille est consommée ?

Un expert judiciaire est chargé de faire les comptes de l'indivision après la donation-partage décidée par mon père. On parle de millions d'euros. À ce jour, je ne dispose même pas des catalogues dédicacés par les artistes au cours de mon enfance. Mais je ne suis pas pressée. Je ne me plains de rien. Je vis dans un loft formidable en banlieue de Paris, avec sur les murs quelques lithographies de Miro ou de Giacometti qui, d'ailleurs, me sont réclamées. On me reproche d'être orgueilleuse ? Depuis ma démission, plus personne ne m'a vue à Saint-Paul. Je n'en souffre pas. Avec ce livre, je tourne une page.

 Salon Littéraire - Jean-Paul Gavard-Perret :
"Le livre de Yoyo Maeght est comme un bouquet d’anémones sur une nappe mise. Là où tant de pisse-vinaigre régleraient leurs comptes celle qui devient mémorialiste de sa saga familial offre un livre pudique. Il fourmille plus d’informations que d’anecdotes. A partir de l’aventure de son grand-père Yoyo remonte l’histoire jusqu’à nous…"

Beaux-Arts - Thierry Taittinger :
"Triste épilogue pour celle qui n'aura pas le plus démérité parmi les héritiers Maeght. Autodidacte à l'inaltérable bonne humeur, Yoyo Maeght avait appris sur le tas, arpentant inlassablement foires, vernissages et biennales à travers la planète depuis trente ans. Si elle avait été plus écoutée, les entreprises Maeght, jadis à la pointe des avant-gardes, n'auraient sans doute pas raté le tournant de l'art contemporain au début des années 1980…"

Le Télégramme - Propos recueillis par Éliane Faucon-Dumont :
Plaisant ou douloureux à écrire ce livre ? "Je parle de gens que j'ai follement aimés. Papy est toujours vivant pour moi, tout comme Miró, Tzara, Prévert... Malraux et les autres. J'ai beaucoup fouillé les archives pour écrire. C'était comme un jeu de piste avec mon grand-père…"

 Le Flâneur des deux monts :
"Le livre est passionnant. Nous découvrons cette famille hors-norme, originale, un peu folle... et follement libre. Trois générations de goût, de flair, d'aventures..."

 Les couleurs de la Vie :
"Un livre magnifique d’amour pour son grand-père. Aucune haine envers ceux qui l’ont rejetée. Un constat tout simplement pour vivre pleinement sa liberté. Aimer, rire,, deux mots qui s’accordent tellement entre eux et le sourire de Yoyo est si beau. Merci Yoyo pour ce bonheur de lecture…"

Les Germanopratines :
"Électron libre de cette famille, c’est pourtant Yoyo qui semble avoir conservé tout l’esprit de son grand-père : cette énergie inébranlable, cette joie de vivre et cette curiosité qui la poussent toujours plus loin. Elle nous laisse pour la première fois entrer dans l’intimité de la famille Maeght et nous fait partager les souvenirs de trois générations qui cohabitèrent, s’aimèrent et se déchirèrent. Une histoire familiale où se mêlent joies et drames…"

La Libre Belgique - Guy Duplat :
"Sort un livre explosif de Yoyo Maeght, la petite-fille du fondateur de la dynastie, Aimé Maeght. Dans "La saga Maeght", elle rend à la fois un magnifique hommage, émouvant et personnel à son grand-père, raconte la vie de rêve qu'elle a eue enfant et nous entraîne dans l'intimité des artistes, mais dans la seconde partie du livre, elle décrit les déchirements du clan et dévoile sa version de combats fratricides autour d'un héritage financier et artistique…"

Le Journal des Arts - Jean-Christophe Castelain :
"Le portrait d'Aimé Maeght qu’en dresse sa petite fille Yoyo est particulièrement louangeur. En seulement quelques années «papy» a élevé à un niveau international la petite galerie créée pendant la guerre à Cannes, tiré des milliers de lithographies originales et conçu un lieu inédit d’exposition d’art moderne et contemporain à Saint-Paul-de-Vence avec le concours de l’architecte Sert et des artistes Giacometti, Miró, Calder. Yoyo, qui voudrait apparaître comme la seule héritière intellectuelle de son grand-père, ne cesse de magnifier sa personnalité généreuse, visionnaire, entrepreneuriale, avant-gardiste, de louer sa complicité avec « mamy »…"

 Le Carnet de Myriam Thibault :
"Ce livre, qui a eu un succès considérable cet été, devrait tomber entre les mains de tous les amoureux de l’art, et de tous les passionnés de la peinture, et de tous ces grands artistes qui ont fondé l’art du XXe siècle…"

Unidivers - Eric Rubert :
"C’est une partie de l’histoire de l’art du début de la moitié du XXe siècle, que l’on découvre, une période ou Yoyo rappelle avec nostalgie combien Paris était le centre du monde en la matière. Les discours de Bonnard qui ouvrent la voie à une réflexion sur le Tableau et son état d’inachèvement permanent, l’assurance de Giacometti, encore inconnu, qui exige d’Aimé de le choisir en exclusivité, la reconnaissance tardive de Calder, tous ces moments privilégiés font l’intérêt majeur de ce livre…"

Textes.net - Françoise Neveu :
"C'est d'abord un livre sur l'art comme une nécessité vitale dans une part propre à tout être. Et par son existence, c'est un livre sur la nécessité de l'écriture pour évoquer tous les autres arts, en extraire par devers soi tous les enseignements, rendre aux autres, au grand-père tout ce qu'on lui doit de ce qu'il a donné, certes, presque surtout de ce qu'on lui a pris - ce qu'il nous a appris.

La Griotte :
"Yoyo nous emmène aussi dans les années 1960-1970 dans les rues de Saint Paul de Vence le mythique village d’art, dévoile les coulisses du restaurant la Colombe d’Or où les stars se retrouvaient le temps de l’été…Un pavé (dans la mare) passionnant à dévorer sans tarder au moment où la fameuse fondation de Saint-Paul de Vence vient de fêter ses 50 ans et son dix millionième visiteur…"

Vox Patrimonia - Julie Schweitzer :
"Dans un livre poignant et polémique, à mi-chemin de la biographie et du témoignage, gardienne de la mémoire familiale, Yoyo en profite pour régler ses comptes avec un père, Adrien, moins soucieux qu’elle de l’esprit, tant originel qu’original, des Maeght. Les grands-parents ont fait descendre la divinité dans le temple de l’art. Elle, elle veille à ce qu’il ne soit pas confié aux seuls marchands. Difficile de lui donner tort au vu des récentes expositions de la Fondation…"

Saisons de culture - Mylène Vignon :
"Dès l’enfance, elle a ressenti la nécessité de sauvegarder, tel un bien précieux, chaque moment, chaque rencontre ; autant de pépites qu’elle pressentaient déjà comme exceptionnelles. Son quotidien, elle le partageait avec Miro, Picasso, Prévert, Braque, Giacometti, Malraux, Calder, Chagall, Tapiès… Aujourd’hui, à travers ce livre - témoignage de plus de 330 pages, elle nous offre de très grands moments de l’histoire de l’Art, des années soixante à nos jours…"

L'Avenir - Michel Paquot -
"Si la Fondation de Saint-Paul-de-Vence porte le nom de ses grands-parents, Yoyo Maeght estime, dans un livre choc, que leur âme n’y vit plus. La saga Maeght va faire du bruit dans le monde de l’art français. Son auteure y dénonce avec force la façon dont est aujourd’hui gérée la Fondation créée par ses grands-parents…"

Nova Planet - Jean Rouzaud
"Yoyo a décidé de raconter une nouvelle version de la saga, angle « backstage ». Yoyo, la cinquantaine, soulève tout d’un coup le voile sur la part d’ombre de sa famille, ce que Graham Green appelait le « facteur humain », et ce, dans un livre de 333 pages, un pavé dans la piscine de la fondation… C’est ultra-rare en France, l’histoire d’une fortune familiale révélée puis démontée aussi crûment, surtout par l’un de ses membres.

Blog des Arts :
"Faites-vous votre idée personnelle, en lisant cet ouvrage stupéfiant qui met définitivement à mal, un mythe sculpté dans le marbre, de notre histoire et de notre patrimoine artistique..."

 Le Soir :
"Yoyo plonge au cœur de la saga familiale. Et celle-ci est loin d'être un long fleuve tranquille. En rendant hommage à son grand-père, Yoyo Maeght dévoile également les côtés les plus détestables de ses héritiers. Son livre devient ainsi un étonnant témoignage sur le formidable parcours de son grand-père et la vie artistique au XXe siècle tout autant que la description de la lente désagrégation d'une famille…"

Dernière Heure DH Belgique - Isabelle Monnart
Dans la folle insouciance des années 50 et 70, on croise tout ce que le monde de l'art compte de gens importants… Aux choses graves, Yoyo oppose un sourire radieux, qui dit, en substance, que tout ça, au fond, a si peu d'importance au regard de la vie... La sienne fut douce, elle ne s'en cache pas.

Nice-Matin - Franck Leclerc :
"Dans le livre qu'elle consacre à La Saga Maeght, Yoyo raconte le parcours lumineux de ses grands-parents. En conclusion, que vous inspirent l'œuvre et la stature d'Aimé Maeght ? Un immense respect. Je suis admirative de son incroyable ténacité. Son parcours prouve que rien ne résiste au travail, dès lors que l'on se fixe des objectifs, fussent-ils des rêves, des utopies…"

Bulletin de l'antiquaire :
"Dans La Saga Maeght Yoyo Maeght donne vie à cette merveilleuse histoire de l'art et de la littérature de la seconde moitié du XXe siècle dont la galerie les éditions et la fondation Maeght ont été et restent des acteurs incontournables. Comme elle sait si bien le faire Yoyo Maeght rend chaque œuvre chaque histoire chaque personnage vivants en les éclairant des détails fondamentaux qui leur permettent d'apparaître au lecteur dans toute leur complexité et toute leur force…"

L'Echo Belgique :
"Une vraie saga que le livre passionnant qu'elle vient de publier et qui, loin du sentiment de sérénité que procure le musée azuréen, livre, de la Fondation Maeght, un tableau contrasté. Yoyo, petite-fille des fondateurs Aimé et Marguerite, publie un livre à la fois admiratif pour les fondateurs et assassin pour certains héritiers…"

Le Point - Judith Guidicelli :
"«Une merveilleuse aventure», C'est ainsi qu'Aimé Maeght orphelin devenu l'un des plus grands marchands d'art du XXe siècle, qualifiait sa vie. Yoyo vient de publier La saga Maeght : elle y dit sa vérité avec un ton qui devrait encore attiser les braises du foyer…"

Le Parisien Magazine : Mathias Galante :
"Yoyo Maeght, petite-fille d'Aimé et de Marguerite, raconte cette époque flamboyante dans un livre qui retrace l'incroyable quotidien d'une famille hors norme…"

Midi Libre :
"Yoyo Maeght retrace cette Saga Maeght qui compte Marguerite, l'épouse d'Aimé, et leur fils Adrien, avec leurs lumières et leurs ombres. L'héritage des Maeght fut aussi une lourde charge à assumer, des moments d'exaltation et de déchirements…"

Ouest-France
"Yoyo Maeght, petite-fille d'Aimé, raconte le quotidien de sa famille élargie, où artistes et écrivains se côtoient et travaillent Elle livre ses souvenirs d'une vie passée dans un tourbillon de vernissages, fêtes, expositions, projets, échecs et réussites, drames et joies, entre Paris et Saint-Paul-de-Vence…"

Var Matin :
"Les passionnés d'art et de ce lieu magique qu'est la fondation, à Saint-Paul-de-Vence, se rueront sur ce livre qui leur dévoilera bien des secrets sur la belle histoire d'une famille pas comme les autres…"

Le Figaro :
"Parmi les belles surprises de cet été on retiendra le livre de Yoyo Maeght. C'est une tout autre famille que nous fait découvrir Yoyo Maeght dans son passionnant livre de souvenirs. La petite-fille d'Aimé Maeght, galeriste, collectionneur d'art, éditeur et mécène, ami des artistes y évoque ces grandes figures qu'elle à croisées…"

Arts Magazine :
"Dans mes deux premiers livres, j’ai retracé l’histoire des Maeght côté public… Cette fois, je la fais vivre côté privé. Je raconte mes souvenirs. Et ceux recueillis à travers des confidences, de ceux qui l'ont connu. Pour le découvrir, et comme je suis plutôt pointilleuse, j’ai passé des heures à étudier des journaux d’avant-guerre, écouter des documents sonores ou visionner des vidéos retrouvées auprès de collectionneurs…"

My Boox :
"Pourquoi on aime La Saga Maeght : Ce livre de témoignage subjectif, comme le précise l’auteur, est un mélange d’admiration, de piété familiale mais aussi de règlements de compte. On suit le destin des Maeght à travers lequel se révèle aussi une part passionnante et intime de l’histoire de l’art moderne avec, entre autres, Bonnard, Matisse, Miró ou encore Chagall et Giacometti, amis d’Aimé Maeght…"