Aki Kuroda - Biographie

Aki Kuroda, né en 1944 à Kyoto, commence à peindre dès l’âge de trois ans. Enfant, il est fasciné par la revue surréaliste Minotaure que son père reçoit de Paris. Il expose pour la première fois à 10 ans. Dans sa jeunesse, Aki suit des études d’histoire de l’art, voyage, séjourne à New York puis à Paris où il s’installe définitivement en 1970. Sa première exposition personnelle a lieu en 1978, en Allemagne depuis, ses œuvres font régulièrement l’objet de grandes expositions : Doland Museum de Shanghai, Musées d’Art Moderne, Tokyo et Osaka, Maison Européenne de la Photographie de Paris, Museum of Imperial City de Pékin, Musée National de Bratislava, Fondation Maeght, Saint-Paul-de-Vence, Municipal Gallery of Modern Art de Dublin.

Aki Kuroda est intimement lié au milieu littéraire. Marguerite Duras accompagne d’un texte original sa première exposition. De 1985 à 1994, avec Yoyo Maeght et Didier Ottinger - aujourd’hui directeur adjoint du Centre Pompidou de Paris - ils éditent Noise, En 2017, les Éditions Gallimard lui laissent carte blanche pour illustrer Hamlet de Shakespeare dans un ouvrage agrémenté de 50 dessins originaux.

Aki Kuroda développe librement ses recherches artistiques tout autant en peinture, photographie, sculpture, architecture, scénographie, décors, installation, performance ou happening, toutes ces expressions composant l'immense projet Cosmogarden.

One Man Shows Aki Kuroda - Sélection

2024 : Asia Now, La Monnaie de Paris

2024 : Mori Yu Gallery, Kyoto, Japon

2024 : Galerie Louis Gendre, Chamalières, Clermont Métropole

2023 : Visite d'Atelier 

2023 : Château de Chantilly

2023 : Mori Yu Gallery, Kyoto

2022 : Yoyo Maeght, Secrets d'atelier, Paris

2022 : Richard Taittinger Gallery, New York

2021 : Yoyo Maeght - Paris

2021 : Tokyo Art Acceleration - Mori Yu Gallery

2021 : Galerie Louis Gendre, Chamalières, Clermont Métropole

2020 : Richard Taittinger Gallery, New York, États-Unis

2019 : Musée des Beaux-Arts de Chartres, Chartres

2019 : Musée Lapidaire, Avignon

2019 : Salle des Dominicains, Saint-Émilion

2018 : Aquarium de Paris

2018 : Hangar Art Center, Bruxelles, Belgique

2017 : Espai K, Sant Feliu de Guíxols, Espagne

2016 : Galerie Louis Gendre, Chamalières, Clermont Métropole

2015 : Galerie Nikki Diana Marquardt, Paris

2015 : Mori Yu Gallery, Kyoto, Japon

2015 : Galerie Louis Gendre, Chamalières, Clermont Métropole

2015 : Centre d’Art des Sablons, Neuilly sur Seine

2014 : Galerie Alexandre Lazarew, Paris

2014 : Biwako Biennale, Japon

2013 : KH Gallery, Tokyo, Japon

2011 : Roppongi Hills A/D Gallery, Tokyo, Japon

2011 : Mori Yu Gallery, Tokyo, Japon

2010 : Maison Européenne de la Photographie, Paris

2010 : Centre d’Art de Saint-Émilion

2008 : Doland Museum, Shanghai, Chine

2007 : TS1 Museum, Beijing, Chine

2007 : Beijing Imperial Museum, Chine

2004 : Espace culturel des Arts, Trèbes

2002 : Musée Château de Bellecour, Pithiviers

2001 : Scène Nationale d’Orléans

1998 : Galerie Ham, Nagoya, Japon

1998 : Galerie Proarta, Zurich, Suisse

1997 : Casa França-Brasil, Rio de Janeiro, Brésil

1997 : La Manufacture des Œillets, Ivry

1997 : Otemae Art Center, Kobe, Japon

1996 : Municipal Gallery of Modern Art, Dublin, Irlande

1996 : Centre d’art de Chalon-sur-Saône

1996 : Imura Art Gallery, Kyoto, Japon

1995 : Galerie Debras Bical, Bruxelles, Belgique

1995 : Galerie Kaj Forsblom, Helsinki, Finlande

1994 : Musée National d’Art Moderne, Osaka, Japon

1994 : Mizuma Art Gallery, Tokyo, Japon

1994 : Institut Français, Zagreb, Croatie

1994 : Musée des Beaux Arts, Clermont-Ferrand

1994 : Biennale de Sao Paulo, Brésil

1994 : Museum Le Parvis, Pau

1994 : Imura Gallery, Kyoto, Japon

1993 : Galleria Ellequadro, Gènes, Italie

1993 : Imura Gallery, Kyoto, Japon

1993 : Galerie Richter, Düsseldorf, Allemagne

1993 : Musée National d’Art Moderne, Tokyo, Japon

1993 : Centre d’Art Ferme du Buisson, Noiseul

1992 : National Gallery Museum, Bratislava, Slovaquie

1992 : École des Beaux Arts de Bratislava, Slovaquie

1992 : Musée-Château du Roi René, Tarascon

1991 : Spark Gallery, Tokyo, Japon

1990 : Galerie Mayor Rowan, Londres, Grande-Bretagne

1990 : Galerie Debras-Bical, Bruxelles, Belgique

1990 : Galerie Egelund, Copenhague, Danemark

1990 : Galerie Gutsch, Berlin, Allemagne

1989 : Centre d’art contemporain, Troyes

1989 : Centre d’Art Sainte Chapelle de l’Hôtel Dieu, Troyes

1989 : Centre d’Art Arsenal, Metz

1988 : Galerie Nishimura, Tokyo, Japon

1988 : Galerie Aeblegaarden, Holte, Danemark

1987 : State Gallery, Sarrebruck, Allemagne

1987 : Galerie La Main, Bruxelles, Belgique

1986 : Galerie Takagi, Nagoya, Japon

1986 : Musée du Château Fort, Sedan

1984 : Galerie Georg Nothelfer, Berlin, Allemagne

1983 : Galerie Takagi, Nagoya, Japon

1983 : N1 Studio, Nagoya, Japon

1982 : Centre Culturel, Tarbes

1980 : Galerie Maeght, Paris

1979 : Vrije Universiteit, Bruxelles, Belgique

1978 : Kunsthalle, Bremerhaven, Allemagne

Aki Kuroda en quelques lignes

Dans son atelier, en 2019

Aki Kuroda est un artiste japonais qui vit et travaille à Paris.

Il est né le 4 octobre 1944 à Kyoto et commence à peindre dès l’âge de trois ans. Enfant, il est fasciné par la revue surréaliste Minotaure que son père reçoit de Paris. Élevé dans un milieu culturel, un de ses aïeuls fut le premier japonais à visiter Vincent van Gogh dans son atelier parisien.
Aki Kuroda expose pour la première fois à 10 ans, il se plaît à dire qu’il peint depuis qu’il sait tenir un pinceau.
 
Aki âgé de 5 ans, Kyoto 1950.
Dans sa jeunesse, il rencontre James Lee Byars qui le pousse à composer ses premières performances. Aki suit des études d’histoire de l’art, voyage, séjourne à New York puis à Paris où il s’installe définitivement en 1970.
Il ne fréquente que rarement les musées, préférant l’ambiance de la ville, des cafés, des rues. Il emmagasine les images de lieux qui le fascinent, Carnac, les places de Rome, le palais du Facteur Cheval, le jardin fantasmagorique de Bomarzo, les arènes et les Corridas de Séville… Mais surtout, il aime analyser le mouvement des passants dans Paris.
Kuroda, installation, Nagoya, 1983
Dans les années 1970, à Paris, il crée des installations avec des haricots secs, des morceaux de bois et des fragments de plâtre auxquels il donne la forme de cailloux qu’il peint puis dissémine dans de grandes boîtes posées au sol. Sans public, il réalise clandestinement une performance nocturne dans le jardin du Luxembourg.
La première exposition personnelle d’Aki Kuroda a lieu en 1978, en Allemagne. En 1980, il est sélectionné pour la XIe Biennale de Paris et en 1994 pour la Biennale de Sao Paulo.
Kuroda pour le Sommet Européen en 1987
Ses œuvres font régulièrement l’objet de grandes expositions : Doland Museum de Shanghai, Musées d’Art Moderne de Tokyo  et de Osaka, Maison Européenne de  la Photographie de Paris, Museum of Imperial City de Pékin, Musée National de Bratislava, Fondation Maeght, Saint-Paul-de-Vence, Municipal Gallery of Modern Art de Dublin, Centre d’Art Bouvet-Ladubay à Saumur, Casa França-Brasil de   Rio de Janeiro, ainsi que divers centres d’art et galeries au Brésil, Irlande, Japon, Allemagne, Danemark et États-Unis…
Installation dans la Chapelle de l'Hôtel Dieu à Troyes, 1989
De magistrales commandes publiques et privées marquent son parcours. Aki Kuroda a réalisé des œuvres murales pour les architectes Tadao  Ando, Pistre & Valode,   le Studio Nikken Sekki ou Richard Rogers. Œuvres pour le Musée d’Art Moderne   et Contemporain de Strasbourg, l’École Nationale des Douanes de Tourcoing (œuvre inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques), le Pôle Universitaire Léonard de Vinci à La Défense, la Maison de la culture du Japon à Paris, l’immeuble Mauboussin à Tokyo, the Otemae Univerity au Japon, the Tokyo Dome City Hall ou dans une rue de Paris, avec une peinture monumentale face au Ministère de la Culture.
 
Kuroda pour le Musée de Strasbourg, le restaurant.

Aki Kuroda est intimement lié au milieu littéraire. Marguerite Duras accompagne d’un texte original sa première exposition à la Galerie Maeght. De 1985 à 1994, avec Yoyo Maeght et Didier Ottinger - aujourd’hui directeur adjoint du Centre Pompidou de Paris - ils éditent Noise, revue d’art proposant une confrontation d’œuvres originales d’artistes contemporains réalisées en lithographie et de textes inédits de poètes, d’écrivains et de philosophes, revue à laquelle participèrent, entre autres, Jacques Derrida, Michel Serres, Philippe Lacoue-Labarthe, Anne Tronche, Yves Simon, Michel Foucault, Philippe Sollers, Pascal Quignard, Marcellin Pleynet. En 1992 Noise reçoit le Prix Vasari de la meilleure revue d’art.

Hamlet illustré par Aki Kuroda pour Gallimard, 2017

En 2017, les Éditions Gallimard lui laissent carte blanche pour illustrer Hamlet de Shakespeare dans un grand volume agrémenté de 50 dessins originaux.

Aki Kuroda se joue de l’espace-temps, du cosmos, de l’univers ou de la réalité. Pour nourrir son imaginaire, il n’a pas hésité à se rapprocher de grands scientifiques, astrophysiciens comme Hubert Reeves, et poursuit ses recherches auprès des concepteurs de la fusée Ariane.

Aki Kuroda, Spectacle "Passage de l'heure bleue"
Centre Pompidou, 1989

En parallèle de son travail pictural, Aki Kuroda crée des spectacles performances dans lesquels il mêle différentes formes artistiques. Il conçoit des décors de ballets tels que Parade repris par Angelin Preljocaj pour l’Opéra de Paris et le Festival d’Avignon ou Passage de l’heure bleue pour le Centre Georges Pompidou de Paris.

Il se dit un homme de passages entre les cultures, entre l’Orient et l’Occident, entre le calme épuré de l’univers zen et le fourmillement du graffiti, entre l’âme et le corps, entre les mythes archaïques et le futur à inventer.

Aki Kuroda développe librement et sous toutes formes ses recherches artistiques, tout autant en peinture, photographie, sculpture, architecture, scénographie, décors, installation, performance ou happening.

 

Aki Kuroda, "Parade" pour l'Opéra Garnier de Paris
et le Festival d'Avignon, 1993

 

Les mondes d'Aki Kuroda

Aki Kuroda aime créer des mondes où les trois axes de vie se mêlent et s’entremêlent : le passé, le présent et le futur.

 Aki Kuroda se questionne sur la place de l’homme dans l’univers. Il joue et se joue de toutes les dimensions, de toutes les distances, patiemment, il explore le cosmos, le temps, le silence, la nuit.

Dans des espaces qui se chevauchent et parfois s’entrechoquent, Alice croise le lapin, le Minotaure veille, les planètes se baladent, le fil d’Ariane nous guide au travers du labyrinthe, de mystérieux animaux survolent des villes qui surgissent de la nuit spatiale et s’organisent pour que la figure humaine trouve sa place dans leurs méandres.

Dans l’œuvre d’Aki Kuroda, les thèmes vont et reviennent sans soucis de chronologie, certains sont omniprésents et émergent au gré de la création. C’est pourquoi les dates de réalisation n’ont, pour Aki Kuroda, aucune importance.

Dans son œuvre, les sujets, les thèmes apparaissent, s’éclipsent et resurgissent au cours du temps, au fil des années.

 

Ce qui l’importe, c’est de permettre le passage entre les différentes expressions de son art, mais aussi entre les époques, les civilisations, la matérialité et l’immatériel, entre le vide sidéral du Cosmos et notre planète.

 

L’humain, dans la peinture de Kuroda, semble revêtir une apparence presque géométrique, la figure est devenue symbole.

Weeping through the light, 1991 - 270 x 160 cm
Figure Bleue, 2008 - 300 x 200 cm
Passage VI, 2005 - 200 x 200 cm

Aki Kuroda cherche à perturber l’équilibre entre figuratif et non-figuratif. Pour lui, comme pour de nombreux artistes tels que Miró, Klee, Picabia ou Man Ray, mais aussi Rothko ou Kelly, un art abstrait qui refuserait le lien à la réalité ne peut exister.

 

 Sans titre rouge, 1989 - 270 x 160 cm

La silhouette féminine qui ponctue son œuvre ressemble à une cariatide. Mais cette figure n’est pas totalement humaine, dans une projection futuriste, et peut-être prémonitoire, l’être, débarrassé de son enveloppe charnelle, prend l’apparence d’un robot, froid et dénué de sensibilité.

 

Bois gravés, 1994 et gravure, 1990

Parfois cette forme longiligne se métamorphose en une étroite ouverture, une entrée, une brèche sur un autre monde. Elle devient le passage entre la réalité et le rêve, entre la Terre et le Cosmos.

 

Exposition "Sidéral Blue"
Centre d'Art Bouver-Ladubay, Saumur, 2018

Kuroda 110492, Acrylique sur papier 63 x 90 cm, 1990

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