Série - La Mer dans l'art

Théodore Gudin, "Le Mont-Saint-Michel sous l’orage", 1830.
Un parfait représentant du romantisme dans la peinture, Gudin après une formation au Collège royal de la Marine à Angoulème, il embarque pour New York et s’engage dans la marine américaine, sur le Manchester-Packet. Il navigue durant trois ans. Puis, de retour à Paris, nourri d'image fortes de ses années en mer, il devient peintre privilégiant les scènes de naufrages, tempêtes, plages, brouillard…

"L'Évasion de Rochefort" d'Édouard Manet peint en décembre 1880 en vue du Salon de 1881. L'œuvre représente l'évasion en 1874 de Henri Rochefort - polémiste anti-impérial - du bagne de Nouvelle-Calédonie. C'est formidable que Manet privilégie de représenter l’étendue de la mer et place la minuscule barque au centre de cette immensité, on distingue à peine les occupants. Le traitement des flots est sublime, la transparence des couleurs en le vert et le bleu, une vibration extraordinaire. Le terme "impressionnisme" prend tout son sens ici !

 

"Homme libre, toujours tu chériras la mer !
La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer.
Tu te plais à plonger au sein de ton image ;
Tu l’embrasses des yeux et des bras, et ton cœur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage…"

Charles Baudelaire
Pierre Prins, "Brume et soleil sur la Manche", 1882.

"Le Mer" aquarelle vers 1930 de Emil Nolde.

"Chaque soir, espérant des lendemains épiques,

L’azur phosphorescent de la mer des Tropiques.
Enchantait leur sommeil d’un mirage doré ;
Ou penchés à l’avant des blanches caravelles,.
Ils regardaient monter en un ciel ignoré
Du fond de l’Océan des étoiles nouvelles..
Poème de José-Maria de Heredia, "Les conquérants", 1893 sur une aquarelle de Emil Nolde, vers 1938.
"C’était sur des surfaces unies et planes comme celles de la mer que, par un matin d’orage déjà tout empourpré, commençait, au milieu d’un aigre silence, dans un vide infini, l’oeuvre nouvelle, et c’est dans un rose d’aurore que, pour se construire progressivement devant moi, cet univers inconnu était tiré du silence et de la nuit."
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"Mer avec nuages et trois bateaux" aquarelle 1946 de Emil Nolde et extrait de « La Prisonnière » de Marcel Proust, dans "A la Recherche du temps perdu", 1913.
Plongeons dans les eaux bleues de Henri Matisse avec "Polynésie, la mer", 1946.
Marc Chagall, "Le passage de la mer Rouge", 1965.

 

Joan Miró, "Aïeule devant la mer".

 

Bord de mer, 1916.