Série - La Plage dans l'Art

"Crane Neck Across the Marsh", 1841.
William Sidney Mount excellait dans l'art de peindre des paysages, mais il ne sera pas associé à l'Hudson River School. Il peint la vie quotidienne des fermiers de Long Island en s'inspirant des peintures de genre anglaises. Mount peint également la communauté noire qu'il représente toujours de manière digne.
Bien que William Sidney Mount se soit fait connaître en tant qu'artiste de genre, certaines de ses peintures les plus intéressantes sont des études de paysage comme celle-ci, qui capture la lumière brumeuse et réfractée du soleil sur une plage du North Shore à marée basse. Contrairement aux scènes de genre réalisées en studio, cette peinture a été exécutée en grande partie à l'extérieur ; vers la fin de sa vie, Mount lui-même a conclu que "mes meilleures images sont celles que j'ai peintes à l'extérieur"
Soleil couchant avec Georges Lemmen, "La Plage à Heist" de 1891.
Atypique peinture du sculpteur Aristide Maillol, "Femme à l'ombrelle", 1895.
Joaquín Sorolla, "Promenade au bord de la mer" de 1909, certes un peu tardif comme impressionniste, (il est venu à Paris les rencontrer) mais peut-être devrait-on le regarder avec une approche encore plus contemporaine.
J'aime tout particulièrement la façon dont il a posé ces deux femmes sur un fond totalement abstrait fait de grandes touches de couleurs brossées.
Maurice Denis, "Le château de sable", 1909.
Maurice Denis, "Jeux sur le sable", 1912. Très dénudé pour l'époque, non ?
Félix Vallotton, "La Grève blanche, Vasouy", 1913
Formidable cadrage pour une peinture de 1913. Vallotton a été influencé à la fois par la technique photographique (il en faisait) et l’estampe japonaise (qu’il collectionnait). Vallotton paysagiste ne posait pas son chevalet devant le paysage pour peindre. C’est un peintre de la distance. Il arpentait les paysages, se promenait avec un carnet de croquis, il notait, assis puis debout, d’où des visions pas toujours très naturelles. Il mettait des chiffres dans des zones sur son croquis et il indiquait les couleurs. Et une fois rentré chez lui, parfois plusieurs jours parfois plusieurs semaines plus tard, il appliquait la couleur. Ce qui justifie l’impression parfois irréaliste des couleurs.
Envie de vacances, de soleil et de plage, voilà de quoi se faire plaisir, avec un de mes peintres préférés qui n'a pas, je trouve, la notoriété qu'il mériterait.
Henri Lebasque (1865-1937), "La plage de Saint Jean de Monts", 1918.
Quand mon grand-père, Aimé Maeght, a débuté, à Cannes en proposant quelques peintures dans la boutique de son imprimerie, il a vendu plusieurs toiles de ce post-impressionniste qui vivait au Cannet, non loin de chez Pierre Bonnard.
Délicieuse œuvre sur papier de Pierre Bonnard, "La plage".
Henri Matisse, "Pleine mer ou marée haute", 1920.
La mer dès le matin avait tant à nous dire
Je n'écoutais que toi…
La mer et le soleil à n'en jamais finir
avaient beau chuchoter faufiler leurs chansons
à travers la persienne je n'écoutais que toi…
La journée au soleil, poème de Claude Roy.
"Deux femmes courant sur la plage (la course)", 1922.
Ce qui frappe dans cette œuvre, c’est son incroyable mouvement, son extraordinaire vitalité et l'immense force qui s'en dégage, pourtant, ce tableau est un paradoxe, car c'est un petit format de quelques centimètres de côté, 32,5 cm x 41,1 cm. Picasso met en mouvement les corps d’inspiration classique qu’il a élaborés dans des formats monumentaux durant l’été 1921. Picasso allonge les cous, les bras et les membres, à la manière des artistes de la Renaissance.
Avec les Ballets Russes de Serge Diaghilev, Picasso a observé les danseurs, il a même épousé la ballerine Olga Khokhlova. Cette petite gouache sera ainsi agrandie en 1924 pour le rideau de scène du ballet "Le Train Bleu", musique de Darius Milhaud, livret de Jean Cocteau, décors d’Henri Laurens, costumes de Coco Chanel, rien que ça !
En 1922, Picasso passe pour la première fois l’été à Dinard, avec Olga et leur fils Paulo. Les bains de mer font de plus en plus fureur en ce début des années 1920 et deviennent une activité sociale et mondaine. Les maillots de bains raccourcissent et le corps des femmes se libère.
L'audace de Sonia Delaunay dans les couleurs et les motifs pour des maillots de plage des années 1920.
On a toujours à découvrir, même chez Picasso, "Trois femmes au bord d'une plage", 1924.
Picasso "Nu sur la plage", 1929.
Que dites-vous de ce petit rapprochement que je vous ai concocté ?
Une photo de la sculpturale Marie-Thérèse Walter sur la plage et son interprétation par Pablo Picasso "Baigneuse au ballon", 1929.
Joan Miró, "La Baigneuse", 1932.
François Boisrond, "Rêve de plage", 1986.
Jack Vettriano, "The Singing Butler", 1992.
Chef-d'œuvre, photo George Hoyningen-Huene pour Vogue, 1930.
Vogue janvier 1944. Photo John Rawlings.
La plage vue par Clifford Coffin en 1949 pour Vogue.
Photo Clifford Coffin pour Vogue, novembre 1950.
John Rawlings pour Vogue.
Pablo Picasso, Françoise Gilot et Claude. Photo Robert Capa, tout de même.
Françoise Gilot, la plus belle, la plus intelligente, la plus joyeuse. plus 100 ans maintenant et presque la même énergie.
Pablo Picasso et Jacques Prévert, rare photo couleurs de Robert Doisneau.