Aki Kuroda - Les mondes d’Aki Kuroda

Aki Kuroda aime créer des mondes où les trois axes de vie se mêlent et s’entremêlent : le passé, le présent et le futur.

 Aki Kuroda se questionne sur la place de l’homme dans l’univers. Il joue et se joue de toutes les dimensions, de toutes les distances, patiemment, il explore le cosmos, le temps, le silence, la nuit.

Dans des espaces qui se chevauchent et parfois s’entrechoquent, Alice croise le lapin, le Minotaure veille, les planètes se baladent, le fil d’Ariane nous guide au travers du labyrinthe, de mystérieux animaux survolent des villes qui surgissent de la nuit spatiale et s’organisent pour que la figure humaine trouve sa place dans leurs méandres.

Dans l’œuvre d’Aki Kuroda, les thèmes vont et reviennent sans soucis de chronologie, certains sont omniprésents et émergent au gré de la création. C’est pourquoi les dates de réalisation n’ont, pour Aki Kuroda, aucune importance.

Dans son œuvre, les sujets, les thèmes apparaissent, s’éclipsent et resurgissent au cours du temps, au fil des années.

Ce qui l’importe, c’est de permettre le passage entre les différentes expressions de son art, mais aussi entre les époques, les civilisations, la matérialité et l’immatériel, entre le vide sidéral du Cosmos et notre planète.

 

 

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FIGURES

La silhouette féminine qui ponctue son œuvre ressemble à une cariatide. Mais cette figure n’est pas totalement humaine, dans une projection futuriste, et peut-être prémonitoire, l’être, débarrassé de son enveloppe charnelle, prend l’apparence d’un robot, froid et dénué de sensibilité. Parfois cette forme longiligne se métamorphose en une étroite ouverture, une entrée, une brèche sur un autre monde. Elle devient le passage entre la réalité et le rêve, entre la Terre et le Cosmos.





COSMOFLOWERS

Aki décline à l’épuisement le sujet des fleurs, comme un virtuose s’impose quotidiennement ses gammes. Ses fleurs se métamorphosent et prennent la forme d’une robe, d’un poisson, d’un chat, d’un cœur, d’animaux, bien sûr le lapin d’Alice, mais aussi l’éléphant qui symbolise pour Aki le danger que l’homme fait courir à sa propre planète.

 


RABBITS 

Avec ses Rabbits, Kuroda s’éloigne des fables du passé pour se plonger dans sa mythologie personnelle qui remonte à l’enfance. D’un geste presque inconscient, Kuroda se laisse guider par sa main et redécouvre une mémoire oubliée. Sous l’aspect joyeux et décalé des toiles se cachent plusieurs épaisseurs de souvenirs, le lapin d’Alice au Pays des Merveilles, les revues surréalistes, ou encore sa surprise face au premier plat servi à son arrivée en France: du lapin! Kuroda refuse de céder à une peinture trop cérébrale et préfère travailler avec humour. Il s’amuse à entraîner le spectateur dans le vertige de ses toiles. Déconstruire cette façade de peinture intellectuelle offre au public une porte d’entrée vers l’œuvre d’Aki Kuroda, un vaste univers littéraire, scientifique et artistique.

Le lapin et ses mouvements rapides sont aussi pour Aki le meilleur moyen de se dérober au passage du temps, lui qui refuse de se définir. Et pourtant, le lapin, c’est lui, sa part d’enfance, sa volonté d’expérimenter aussi. Le lapin d’Alice quitte le jardin et devient presque lapin de laboratoire dans ses Space Rabbits, assouvissant ses désirs d’explorer toujours plus en profondeur le cosmos.





COLLAGES

Pour cette série de collages de grand format, Aki Kuroda a tout d'abord réalisé des gravure au carborundum, sculptant ainsi le papier qui est ensuite couvert d'une impression d'un gris profond. Puis, au hasard de la vie de son atelier, il a découpé, déchiré parfois et collé des images issues tantôt de ses archives, vues d'expositions, cartons, catalogues, et parfois de magazines japonais. Tous ces éléments, entre Occident et Asie compose d'étranges autoportraits.

 

 

 

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