Autoportraits - Aki Kuroda
Un visage étrange, presque monstrueux, qui se détache d’un vif fond coloré encombré de lignes courbes et de croquis : voilà à quoi ressemblent les portraits d’Aki Kuroda, œuvres toutes aussi mystérieuses que l’artiste qui les a peintes. A travers cette série d’autoportraits, Kuroda ouvre une brèche dans ses toiles et invite le spectateur à quitter le monde réel pour pénétrer dans un monde complètement personnel. L’artiste s’éloigne de son intérêt pour la physique et l’astronomie pour s’inventer une métaphysique qui lui est propre, réexplorant les mêmes motifs qui reviennent inexorablement dans son œuvre. Les larges coups de pinceaux qui forment la figure centrale rappellent les tourbillons de lignes sombres qui caractérisent ses premières œuvres, contrastant avec les aplats de couleur primaire pure qui ramènent à l’acte primitif, fondamental de la peinture qui le porte depuis l’enfance.
Dans le visage hypnotisant au centre de la toile, il nous semble possible d’entrevoir de nouveau le Minotaure, incarné dans les traits d’Aki Kuroda. Il se peint d’ailleurs souvent couronné de deux cornes, qui symbolisent à la fois les mouvements contradictoires de notre société, qui tend à la modernité tout en aspirant à des mythes passés ou intemporels, et le jaillissement constant de ses pensées. Parmi l’effusion d’idées qui lui sortent de la tête, on retrouve des lapins, des figures géométriques, des fleurs, des ombres, des lignes entremêlées qui nous renvoient au chaos de Cosmocity, ou encore au fil d’Ariane, qu’il semble suivre tout au long de son œuvre.
150 exemplaires signés et numérotés,
50 exemplaires signés et numérotés,
Voir ici
Finalement, les Autoportraits ne seraient-ils pas un regard d’Aki Kuroda porté sur lui-même ? Et Cosmogarden ne serait-il pas une projection de l’artiste lui-même ?
« Dans mon visage, il y a plusieurs visages […] Le monde aussi a plusieurs visages. » Aki Kuroda