Presse - David Storey - British Art Fair

Le peintre à l'huile David Storey redonne vie à des souvenirs oubliés et les rend universels.

Il parcourt les vide-greniers et les marchés aux puces à la recherche de vieux albums de photos de famille et utilise les images sélectionnées - souvent des individus ou des groupes familiaux posant maladroitement pour la photo de vacances d'un être cher - comme point de départ de son processus. Il travaille ces images pour en faire des portraits miniatures, en utilisant de la tempera à l'œuf et de l'huile sur bois, en essayant de "déverrouiller la poésie de l'intérieur".

Ces portraits peuvent rester sur les étagères de son atelier pendant des années : ceux qui résonnent le plus en lui sont transformés en peintures à l'huile de la taille d'une galerie. Il n'utilise pratiquement pas de pinceau, façonnant ses œuvres avec ses doigts, des chiffons et des couteaux à palette. Ses personnages ont rarement des traits discernables - il laisse délibérément de côté les détails afin de capturer la nature incomplète de la mémoire.

Ce faisant, il crée une étrange universalité : vous regardez la ou les figures et vous vous dites : "hé, ça pourrait être mon grand-père", ou "ça me rappelle mon frère et ma sœur, dans les années 70", ou même "hé, ce n'est pas moi ? Les pièces sont empreintes d'une douce mélancolie intemporelle.     

Storey a eu une carrière intéressante. Après avoir étudié les beaux-arts à l'université de Middlesex, il est devenu, à la fin des années soixante-dix, directeur artistique de Chrysalis Records et designer pour 2-Tone Records, la maison de disques des Specials et de Madness. Il a enseigné au St Martins College et est devenu peintre à l'huile à plein temps il y a 25 ans, travaillant depuis son studio à Hove. En 2012, il a été sélectionné pour le prix Threadneedle.